Un réseau de faux produits phyto démantelé en Ukraine

Une saisie de plus de 2,3 millions d’euros de produits phyto contrefaits. C’est ce que les autorités ukrainiennes ont saisi au mois de juillet 2025, à l’issue d’une enquête coordonnée par le Bureau européen antifraude (Olaf). Au total, ce sont 175 tonnes de produits qui ont été appréhendés dans plusieurs ateliers clandestins disséminés dans le pays.

Les produits étaient acheminés de la Chine, avant d’être assemblés à d’autres substances, pour ensuite être emballés et étiquetés avec de logos et noms commerciaux de grandes marques. « Nous pensons que les produits étaient destinés au marché européen, ce qui représente une menace importante pour la sécurité alimentaire, la sécurité environnementale et les entreprises agrochimiques légitimes », souligne l’Olaf.

Une coopération transnationale

Mais ce coup de filet n’est que l’épilogue d’une enquête bien plus vaste que le territoire ukrainien. « L’enquête a commencé en 2023 avec la collaboration entre l’Olaf et les autorités bulgares, relate le communiqué de l’Olaf. Ce qui a permis la saisie de 11 tonnes de pesticides en Bulgarie. » En poursuivant ces investigations et la surveillance, ce sont 1 000 litres de produits phytosanitaires contrefaits supplémentaires qui ont été découverts mais cette fois en Roumanie.

Plus important encore, c’est à cette occasion que la source de ces contrefaçons est apparue en Ukraine. « C’est l’exemple pratique de comment des actions opérationnelles se déploient au-delà des frontières, apprécie Ville Itälä, directeur général de l’Olaf. Ce qui a commencé par des saisies isolées en Bulgarie et Roumanie était la surface visible d’une opération bien plus profonde en Ukraine. »

Le service des douanes ukrainiennes précise, quant à lui, que huit groupes criminels ont été identifiés dans une opération des autorités qui aura entraîné pas moins de « 89 perquisitions dans 12 régions d’Ukraine ». D’après ces mêmes autorités, la production des substances contrefaites dans les ateliers clandestins se faisait à « échelle industrielle ».